750 grammes
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Carnets gourmands

21 septembre 2009

Souvenir d'été d'une jeune fille - tarte meringuée aux groseilles

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Encore une recette de Maru maitsev maailm de Maru testée pour la première fois cet été (et réussie avec brio ! cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi satisfaite d'un dessert), approuvée à l'unanimité. Ce n'est plus vraiment la saison des groseilles mais on en a trouvé encore au marché samedi matin et je n'ai pas sur résister à l'envie de prolonger un peu l'été.

Pâte sucrée (de Rose Bakery)

La recette est donnée pour confectionner 2 tartes de 28 cm de diamètre. J'ai divisé le résultat en 3 boules de 350 g à peu près et j'en ai congelé deux.

500 g de farine
320 g de beurre (ramolli 10 min à température ambiante)
120 g de sucre en poudre
1 pincée de sel
1 œuf
2 jaunes d'œufs
1 càs d'extrait naturel de vanille (que je n'avais plus)

Mixez au robot 10 à 12 secondes la farine, le beurre, le sucre et le sel. Transférez la préparation dans un saladier. Creusez un puits au centre, ajoutez les œufs et la vanille. Commencez à lier les ingrédients à la fourchette et quand ce n'est plus possible, pétrissez la pâte à la main. Farinez le plan de travail, pétrissez la pâte encore un peu dans la farine jusqu'à ce qu'elle devienne bien lisse et abaissez-là.

Faites pré-cuire la pâte une dizaine de minutes et laissez-la refroidir un peu.

L'appareil :

6 blancs d'œufs
3 dl de sucre (je n'en ai mis que deux cette fois-ci mais la meringue était bien moins croustillante... ou bien c'est à cause de mon four parisien qui faiblit à vue d'œil ! )
300 g de groseilles (j'en ai mis 400 et il parait que les groseilles surgelées font très bien l'affaire également)
De la cannelle (que vous pouvez ôter ou remplacer par d'autres épices de votre choix)

Battez les œufs en neige ferme avec 2/3 de sucre, ajoutez le dernier tiers vers la fin. Mélangez la moitié des œufs battus en neige aux groseilles. Garnissez le fond de tarte précuit de mélange d'œufs et de groseilles et recouvrez du reste des œufs.

Enfournez la tarte à 160 °C pour 50 à 60 minutes (la meringue doit être légère et croutsillante à la fin. Dégustez froid.

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18 septembre 2009

Un aire d'automne - velouté au butternut et formage fumé

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Les vacances sont loin et pour tout dire, les premières feuilles tombent, le vent se lève et les courges et potiron ornent d'ores et déjà les étals des maraîchers. Voici une recette savoureuse et chaleureuse tirée d'un très beau livre que je me suis procuré cet été : Maru maitsev maailm de Maru (en estonien uniquement). 

Pour 4 il vous faut :

400 g de butternut
140 g de fromage fumé
2 petits oignons
1 nectarine
1 belle pomme de terre
1 càc de gingembre frais (coupé en petits dés)
1 càs de vinaigre de vin blanc ou 2 cs de vin blanc
1/2 càs de miel
50 g de beurre
5 cl d'eau
Du lait (20 cl au moins)
Des baies roses écrasées

Préparez d'abord tous les fruits et légumes. Coupez l'oignon en rondelles, la nectarine en cubes, pelez la pomme de terre et le butternut et coupez-lez également en cubes.

Faites fondre le beurre dans une grande casserole. Ajoutez l'oignon en rondelles et laissez-le fondre à feu moyen. Ajoutez ensuite la pomme de terre et le butternut. Laissez cuire 5 minutes à peu près.

Ajoutez ensuite le miel et tournez bien. Versez le vinaigre ou le vin dans la préparation et laissez évaporer. Mettez ensuite le gingembre et la nectarine et recouvrez d'eau.

Faites cuire jusqu'à ce que les fruits et les légumes soient tendres et ajoutez le fromage coupé en morceaux à la fin, assaisonnez. Passez le tout au robot mixeur (si le résultat vous paraît trop épais ajoutez du lait ou de l'eau), décorez de baies roses écrasées ou encore de fleurs de basilic et servez immédiatement.

6 septembre 2009

Vivre au bord de la mer # 5 - Küpsisetort ou gâteau aux biscuits

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Le dessert de mon enfance. De tous les étés et de tous les fruits. Le problème de la recette c'est le kohupiim. Kohupiim c'est un produit laitier, plus fin que la ricotta et plus acidulé. Un peu comme du lait caillé mais plus ferme. Petit suisse ? Mais moins gras. Là-bas on en trouve sous toutes les formes possibles et imaginables. Sucré, salé, pâteux, avec des grumeaux (là il y a un équivalent - cottage cheese !), au chocolat, aux raisins, aux airelles, à la ciboulette...

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Pour 4 personnes :

12 biscuits carrés type Petit beurre
(ce n'est pas grave s'ils sont rectangulaires en fait)
500 g de kohupiim
(ou bien une masse de fromage blanc assez ferme : ricotta, mascarpone, petits suisse... cette fois-ci j'ai utilisé un kohupiim à 0% et franchement, plus c'est léger, mieux c'est)
2 tasses de thé fort ou du café
50 g de sucre
(plus si vous préférez les desserts plutôt doux)
200 g de fruits
(ici groseilles et myrtilles mais n'importe quels fruits conviennent : fraises, cassis, framboises, mûres, cerises, bananes... et les mélanges sont les bienvenus)

Préparez d'abord le thé ou le café et versez-le dans un bol à fond large. Mélangez le kohupiim et le sucre.

Trempez 4 biscuits dans le thé (ou le café donc) et formez-en un fond de tarte carré (rectangulaire à défaut). Couvrez le fond d'une épaisse couche de kohupiim et parsemez de fruits. Continuez par une couche de bicuits trempés dans le thé, couvrez-les de kohupiim et de fruits et répétez l'opération jusqu'à obtention de la hauteur souhaitée ou bien jusqu'à épuisement de biscuits.

La dernière couche sera celle de kohupiim (si vous en avez assez, couvrez également les côtés du gâteau) et de fruits.

Réservez au froid au moins 2 heures (voire 12 h).

24 août 2009

Vivre au bord de la mer # 4 - Kuusalu et les forêts de myrtilles sans parler de girolles et d'autres cèpes

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Vivre au bord de la mer c'est bien sûr la plage et le sable, les îles et les petits bateaux de pêche, les mouettes et les roseaux. Mais quand l'automne s'approche et les orages éclatent c'est également la forêt et les champignons, les moustiques et les marécages, les airelles, les canneberges, girolles, les cèpes, les averses, les pieds trempés dans les tennis, les petits paniers en osier et le rêve d'un cellier rempli de petits pots soigneusement étiquetés.

Cette année fut vraiment exceptionnelle. Des girolles à profusion à ne plus savoir quoi en faire (à 4 euros le kilo sur le marché central de la capitale, c'est pour dire !), des myrtilles et des airelles également à des prix imbattables. Dans les vergers les pommiers ploient sous le poids des fruits et on mangera de la confiture de prunes datée de 2009 encore dans quelques années.

C'est ainsi qu'un beau matin nous nous sommes équipés de deux petits seaux à fleurs (rupture de paniers en osier en ville !) et nous nous sommes dirigés vers la forêt de Kuusalu à une 50ne de kilomètres à l'est de Tallinn. On était loin d'être les premiers arrivants et en toute honnêteté on ne connait strictement rien à la cueillette de champignons et de baies. Et pourtant, pourtant... On a réussi à dénicher quelques cèpes et girolles, de quoi faire une bonne sauce à la crème ainsi que quelques autres champignons un peu plus douteux :p.

Avant de rentrer on s'est arrêtés juste le temps de ramasser quelques myrtilles et airelles et le lendemain j'en ai confectionné la toute première confiture de ma vie, sans fioriture aucune.

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Pour à peu près 1 l et 300 ml de confiture :

1 kilo de myrtilles (si quelques airelles s'invitent dans la casserole, tant mieux)
500 grammes de sucre à confiture
Un verre d'eau

Verser l'eau au fond d'une grande casserole, ajoutez les myrtilles et portez à ébullition. Laissez cuire 5 minutes, ajoutez le sucre et prolongez la cuisson encore d'une 15ne de minutes. Ah et bien sûr, n'oubliez pas d'enlever l'écume qui se forme sur la préparation.

Versez la confiture tout de suite dans les pots préparés à l'avance (lavés, stérilisés si vous en avez le courage) et fermez-les tout de suite. Pour remplir les pots soyez cependant précautionneux car les pots en verres se fendent facilement au contact de la confiture brûlante. Étiquetez les pots (il n'y a rien qui se ressemble plus à un pot de confiture qu'un autre, notamment si vous avez eu la chance d'avoir et des myrtilles et des cassis) et déposez-les dans un endroit frais à l'abri de la lumière en attendant les longs mois d'hiver (un cellier donc, rempli de petits pots soigneusement alignés...).

23 août 2009

Vivre au bord de la mer # 3 - Hiiuma et Saaremaa

Les jours suivants nous avons mis un point d'honneur à visiter chaque petite église de campagne aux murs blanchis à la chaux et entourée de vieux cimetières, chaque petit port de pêche ou de plaisance indiqué sur notre feuille de route sans oublier les rochers en granit datant de la dernière époque glacière en Estonie d'il y a 10 000 ans.

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Pühalepa kirik

Bien sûr, il y avaient aussi les phares, notamment celui de Kõpu construit au début du 16ème siècle, modifié et rénové de nombreuses fois depuis.

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Kõpu tuletorn (Phare de Kõpu)

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Près du phare de Kõpu

Le deuxième jour nous avons effectué la traversée du détroit de Soela pour se rendre du petit port de Sõru au sud de Hiiumaa à Saaremaa au port de Triigi (la plus grande des îles). On peut y voir des moulins un peu partout certes mais les plus célèbres se trouvent au nord de l'île à Angla, cinq magnifiques moulins à vent debout au bord de la route. Malheureusement aucun d'eux n'est plus en état de marche mais ils n'ont rien perdu de leur allure majestueuse.

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Moulins, Saarema
, Angla 

Non loin de là se trouve l'église de Karja datant de la fin du 13ème siècle (ou début du 14ème) connue pour ses décorations païennes. Un lieu de calme inouï.

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Karja kirik, Saaremaa

Et pour terminer, quelques images qui nous accompagnaient partout lors de notre séjour... La mer, des bateaux ici et là, les roseaux penchés au vent et un ciel en mouvement perpétuel.

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Petits ports sur les îles

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20 août 2009

Vivre au bord de la mer # 2 - Hiiuma et quelques gougères rescapées


Un dimanche matin nous sommes partis tôt de Tallinn en direction du port de Rohuküla près de Haapsalu pour se rendre sur les îles et plus précisément sur Hiiuma. Il a fait un temps absolument lamentable, de la pluie et du vent et les prévisions pour la semaine à venir n'étaient guère optimistes. 12 miles à peine séparent le continent de la seconde île de l'Estonie mais il nous a fallu près d'une heure et quarante cinq minutes pour effectuer la traversée. C'est pour dire si on avait le temps d'admirer les mouettes et les lourds nuages de tempête. Cela dit, si les bateau se déplaçait à une allure d'escargot en hibernation ce n'était point pour impatienter les pauvres touristes que nous étions mais pour préserver le peu qu'il reste de la vie sous-marine de la Baltique.

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Contre toute attente le ciel s'est dégagé au fur à mesure que nous avancions et bientôt on pouvait profiter des premères éclaircies sur le pont du ferry. A Heltermaa (le port ouest de Hiiumaa) nous avons été accueillis par un magnifique soleil et une joyeuse foule d'insulaires, tous venus nous saluer le président Ilves qui y était en visite officiel en même temps et avait emprunté le même petit bateau que nous.

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Notre destination finale était un tout petit village nommé Orjaku ou une magnifique maison de campagne dans le pur style des îles nous attendait. Il y avait et le toit en roseaux et les moutons à vingt mètres, les genévriers et la mer juste derrière. Malgré la fraîcheur pas si relative que cela des soirées d'été au bord de la mer (à huit heures du soir la température était de 17 °C et descendait à 14-15 °C pour la nuit sans parler de la rosée) nous avons vaillamment fait griller de la viande et du poisson à l'extérieur et si nous avons dû à la fin nous réfugier dans la grande salle rustique de notre auberge c'était plus par souci de ne pas servir de dîner pour les dix millions de moustiques affamées que par la frilosité. Et afin de ne rien négliger, le soir nous faisions chauffer le sauna (certes muni d'un poêle électrique et non à bois comme le veut la tradition) pour nous relaxer comme il se doit dans un pays nordique.

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Malheureusement je n'ai pas vraiment de recette à proposer pour illustrer cette première partie de notre excursion sur les îles si ce n'est une classique de la pâtisserie française façon estonienne - les gougères au fromage fumé que j'avais préparées la veille et que nous avons dégustées réchauffes au four (ça se fait très très bien d'ailleurs) en toute quiétude le premier soir de notre séjour. La recette de base n'a rien d'original et d'ailleurs je l'ai trouvée en 30 secondes en faisant une recherche sur le net. A Paris je me sers des conseils de Clotilde Dousoulier (le cumin ! souvent utilisé aussi dans la cuisine familiale en Estonie) publiée dans Chocolat & Zucchini. Par contre le fromage fumé y ajoute un petit goût plutôt très sympathique. On y en trouve dans tous les magasins alimentaires sous différentes formes (ferme, pâteuse, à tartiner) et d'ailleurs, il est excellent en raclette.

gougere_trois gougere_et_vin

Pour deux fournées de gougères :

150 g de farine
100 g de beurre
25 cl d'eau
150 g de fromage fumé râpé (Suitsujuust)
4 œufs
Sel, poivre, cumin

Râpez le fromage. S'il est bien ferme vous n'auriez aucun souci. En revanche, s'il est plutôt pâteuse il faudrait penser à le mettre au congélateur pour une quinzaine de minutes et l'opération risque d'être quelque peu difficile malgré tout.

Faites fondre le beurre dans l'eau, ajoutez la farine et mélangez bien jusqu'à ce que la pâte devienne lisse et forme une boule. Éteignez le feu et laissez le mélange refroidir au moins 3 minutes. Ajoutez les œufs un par un et mélangez bien. Salez, poivrez généreusement et ajoutez enfin le fromage et le cumin et mélangez.

Laissez la pâte reposer au moins une demie heure au frais. En attendant, faites chauffer le four à 200 °C, et couvrez une plaque de cuisson de papier sulfurisé. Pour former les tas de pâte de la taille d'une noix à peu près je me sers de deux cuillères à café. Vous pouvez les tremper dans l'eau froide pour encore faciliter la démarche. Déposez les tas sur la plaque de cuisson mais ne les collez pas trop car ils risquent de gonfler quelque peu en cuisant.

Enfournez les gougères pour une trentaine de minutes ou jusqu'à ce qu'elles soient joliment dorées. Servez les tièdes ou froides.

11 août 2009

Vivre au bord de la mer

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Port de plaisance de Pirita, Tallinn, Estonie

Nous passons nos journées à la plage, G. en train de lire sur une pierre quelque peu irrité par le sable et le soleil ambiant et moi allongée sur une serviette décorée d'un énorme papillon tropical. Un peu plus loin une joyeuse bande de petits garçons âgés de trois ou quatre ans à peine jouent aux pirates munis de pistolets à eau et d'autres pelles et bouées.

Vers quinze heures je me lève pour aller tâter l'eau. Elle est bien fraîche au départ mais une fois plongé dedans on s'y habitue rapidement. J'essaie quelques brasses et je me rends compte soulagée que malgré une pause de deux ou de trois ans je sais encore m'y prendre. A dix-sept heures nous secouons bien soigneusement nos serviettes et nous rentrons. Sur le chemin de retour nous passons souvent par un supermarché juste à côté de la plage pour se procurer un morceau de truite saumonée ou encore un petit seau de šašlõkk au kéfir (morceaux de porc marinés au lait fermenté) que nous faisons griller par la suite sur notre mini-grill électrique.

Cette fois-ci cependant j'avais envie de tester une recette aperçue dans Oma maitse, magazine de cuisine local.

tomates

Roulades de cabillaud au bacon fumé (mais c'est encore meilleur au sandre)

120 g de filet de cabillaud par personne
2 à 3 tranches de bacon ou de poitrine fumée (toujours par personne)
Des tomates cerises
Huile d'olive
Vinaigre balsamique (blanc si vous en avez)
Thym
Sel, poivre

Coupez les tomates cerise en deux et déposez-les dans un plat de cuisson, côté bombé vers le bas. Assaisonnez-les avec du vinaigre, de l'huile, du sel, du poivre et du thym. Mettez le plat au four à 180 °C pendant que vous préparez le poisson.

Sortez les filets, enlevez les arrêtes s'il en reste, salez et poivrez les filets des deux côtés. Déposez une ou deux branches de thym sur chaque filet et enroulez-les dans le bacon. Mettez les roulades au four avec les tomates et faites-les cuire une vingtaine de minutes toujours à 180 °C.

22 juillet 2009

Lectures solitaires sans lien aux madeleines (macha)

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J'ai lu un livre étonnant. Il m'a fallu à peine une soirée et demie mais il faut dire que les soirées à l'hôtel sont solitaires. Celui de Haruki Murakami, Autoportrait de l'auteur en coureur de fond. Pour une grande mangeuse de madeleines (et pourtant je ne me prends pas pour une gourmande de sucré) il est des plus motivants. Pas forcément pour continuer à manger des madeleines, vertes (ce sont les meilleures, au moins c'est ce que je pense, sincèrement). Lui-même est plus amateur de la bière pression (glacée, s'il vous plaît) d'une marque que j'ai déjà oubliée et de doughnuts. Or, il se trouve que je sais à peine à quoi ressemble un doughnut et j'en ai certainement jamais gouté de ma vie (consciemment cela s'entend). Des madeleines en revanches j'en ai mangé une certaine quantité depuis que je suis en France, c'est-à-dire depuis neuf ans si mes comptes sont bons. Bien sûr, il n'y a strictement aucun lien entre le livre, son auteur et les madeleines (à ma connaissance tout au moins) mais au final, madeleines ou doughnuts, d'un certain point de vue c'est tout pareil.

Au départ il s'agissait de madeleines sous vide que je demandais à G. d'acheter dans le supermarché du coin. Malgré un très bon appétit de madeleines dont je pouvais me vanter déjà à l'époque, les dernières du sachet avaient la fâcheuse tendance à sécher pendant que je me délectais de leurs consœurs. Ce premier engouement pour ces petites pâtisseries dodues était très certainement dû à un certain Proust et à sa vieille tante. Il y a eu une pause par la suite, de quelques années peut-être. Puis l'été dernier, pendant les quatre semaines de notre excursion nipponne je n'ai jamais craqué pour un bout de Danish blue... par contre le bon croissant au beurre français me manquait cruellement (malgré une profusion déconcertante de petits pains et autres friandises fourrées à l'anko) et ainsi dès qu'un comptoir de boulangerie apparaissait à l'horizon il était impossible de me retenir. Bien entendu, les madeleines n'ont pas eu leur peau sauve non plus.

Et puis il y a les madeleines maison. Celles que je prépare depuis Noël dernier tout en rajustant le mode de préparation et en perfectionnant la cuisson. Il s'agit d'une recette tirée des Secrets de cuisine des sœurs Scotto et qui me paraît être juste celle qu'il me faut, simple et rapide mais délicieux.

Madelaines_macha__6_

Pour 16 pièces :

125 g de farine
125 g de sucre
100 g de beurre très mou
(j'utilise celui au cristaux de sel, si vous préférez un beurre doux, n'oubliez pas d'ajouter une pincée de sel à la préparation)
2 œufs
1 c. à s. de macha
1 cc de levure chimique

Préchauffez le four à 200 °C.

Battez le beurre et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez les œufs battus en omelette en 3 ou 4 fois tout en continuant à fouetter. Enfin ajoutez la farine, le macha et la levure tamisés. (Je me sers du fouet électrique et je ne l'arrête que pour ajouter la farine... d'ailleurs, je ne sais pas si c'est vraiment orthodoxe mais la recette n'est pas très explicite là-dessus).

Beurrez 16 moules à madeleines, farinez-les (on peut remplacer la farine par du macha mais ce n'est vraiment pas nécessaire ; je préfère les moules en silicone d'ailleurs, pas besoin de beurrer/fariner). Formez de petites boulettes de pâte à l'aide de deux cuillères à café (vous pouvez tremper les cuillères dans l'eau froide pour que la préparation colle moins) et remplissez les moules. N'essayez pas d'égaliser, cela se fera tout seul au four.

Enfournez alors les madeleines, baissez la température à 150 °C et laissez-les cuire 10 à 12 minutes (au moins 15 minutes dans mon four). Surtout ne pas les laisser trop longtemps au four - elles auront toujours un très bon goût mais la texture vous rappellera probablement celle des cookies et il devient impératif de les tremper dans du thé avant de les goûter. Démoulez-les et laissez-les refroidir sur une grille. La couleur peut au départ étonner vos invités mais les premières émotions passées ils en demanderont encore.

20 juillet 2009

Les plaisirs d'été et une tarte rapide pour les soirées de pluie (abricot-romarin)

Sur l'invitation de D. nous avons encore une fois fait nos valises et nous sommes partis passer le weekend à la campagne, à la maison de ses parents qui nous avaient gentiment laissé les clés. L'idée nous trottait dans la tête depuis un moment mais jusqu'ici l'occasion ne s'était pas présentée. Soit on avait d'autres projets, soit la maison n'était pas libre, soit D. travaillait. Il y a même eu une inondation malencontreuse.

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Et puis un beau jour D. nous appelle pour nous annoncer que finalement si, c'était encore possible, qu'on aura l'ancienne étable aménagé en habitat juste pour nous pour quatre jours, qu'on pourra faire des barbecues à volonté, qu'on ira même se promener, voir les châteaux de la Loire ou encore d'autres choses.

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Nous sommes arrivés jeudi et nous nous sommes mis immédiatement à préparer notre premier barbecue d'une longue série prévue. A vingt et une heures au moment de passer au fromage une première rafale de vent renverse mon verre de crémant et soulève les cendres dans le barbecue. Malgré les bourrasques de plus en plus virulentes nous résistons encore une quinzaine de minutes avant de rentrer les restes de notre petit festin. A ce moment de lourdes gouttes de pluie tombent déjà. C'était la première et la dernière fois que nous avons osé mettre la table à l'extérieur. Cela dit, on attend encore la grêle annoncée par la météo. 

Chenonceau__1_ Chenonceau__55_

Heureusement il y avait la cheminée et tout le nécessaire pour faire cuire les chipolatas et autres gambas à l'intérieur, et nous en avons bien profité les deux autres soirées restantes, la porte de la salle grand ouverte sur l'apocalypse qui régnait dehors ce weekend de mi-juillet. Et nous sommes même partis nous promener, exactement comme prévu direction Chenonceau. Voici quelques photos de ce château particulièrement accueillant et bien entretenu. Mention spéciale pour les décorations florales et pour les jardins (notamment le potager qu'on ne peut qu'envier !).

Chenonceau__29_

Et pour ne point se laisser démoraliser par quelques coups de tonnerre et ouragans j'ai confectionné rapidement une tarte de "saison" puisqu'il parait que quelque part il est encore possible de tenir son pique-nique sur la pelouse et que le soleil brille et même que les abricots bien mûrs et juteux n'attendent que d'être cueillis. 

Pour huit personnes :

1 kilo d'abricot
1 pâte feuilletée
1 sachet de poudre d'amande (au moins 100 g)
40 g de beurre
Du sucre (la quantité dépend bien entendu de vos goûts, nous aimons cette tarte légèrement acidulée)
(Quelques feuilles de romarin si vous aimez)

Mettez le four à chauffer à 210 °C.

Déposez la pâte feuilletée dans un moule à tarte et piquez-la à la fourchette. Couvrez-là de la poudre d'amande et d'un tiers de sucre.

Préparez les abricots, coupez-les en deux et dénoyautez-les. Couvrez la pâte d'abricots la face coupée vers le haut, ajoutez le reste du sucre et le beurre coupé en fines lamelles (et le romarin éventuellement).

Faites cuire au moins 30 minutes au four. (Puisque je ne connaissais pas le four, j'ai prolongé la cuisson d'une trentaine de minutes supplémentaires à 150 °C.)

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12 juillet 2009

Invitation en voyage et un tonkatsu maison

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Juillet 2008. Deux énormes valises par terre dans la salle. Des robes à fleurs et des T-shirts tout simples, des tongs (trois paires dont une seule a fait le voyage de retour), crème solaire et deux gilets bien chauds (car on ne sait jamais)... Tokyo-mont Fuji-Takayama-Okayama-Hiroshima-Beppu-Kotohira-Kyoto-Tokyo. Quatre semaines de chaleur moite et de découvertes, d'ampoules au pieds et de marches (encore et encore), de bouddhas et de fleurs de lotus, de hanabi et de jeunes filles en yukatas.

Le premier jours nous avons visité le temple d'Asakusa et son marché de produits artisanaux. Et nous avons déjeuné dans un petit restaurant de fritures, climatisé (toujours) et bien caché des touristes dans une petite rue latérale dont je ne me souviens plus le nom. Nous ne l'avons découvert que grâce à Otake-san, une amie des parents de R. qui avait l'immense gentillesse de nous accompagner pendant les premiers jours de notre séjour.

Ils ont tous commandé des tonkatsu accompagnés d'une montagne de chou chinois et d'une grande bière fraîche (Kirin probablement si ce n'était de l'Asahi). J'ai opté pour des hotate katsu et je n'ai pas eu a regretter mon choix. Les noix de coquilles St Jacque étaient de la taille d'un petit œuf de poule, tendres à souhait et enveloppés dans une chapelure légère et croquante.

Juillet 2009. J'essaie de me frayer un chemin non sans peine dans les étroites allées de Kioko avec R. à  la recherche de cette fameuse chapelure japonaise appelée panko.Trois quarts d'heure plus tard nous sortons enfin, épuisés mais victorieux. Mon sac contient du panko et puis quelques autres petites friandises... des brioches fourrées aux haricots rouges, des sauces (au sésame et au kabosu), des sobas au thé vert, du matcha...

tonkatsu_pret

Pour deux :

2 escalopes de porc
(notre boucher nous à conseillé de prendre du filet mignon mais je crois me souvenir que l'échine convient très bien également)
Du panko
De la farine
1 œuf
Sel, poivre
Huile de friture
Du chou chinois
De la sauce Bulldog

Dégraisser la viande, salez et poivrez. Dans un bol battez l'œuf en omelette. Farinez les escalopes, passez-les dans l'œuf battu et ensuite dans la chapelure. Faites frire les tonkatsu dans l'huile (à peu près 10 minutes) et n'oubliez pas de les retourner de temps en temps. Quand la viande est cuite, laissez-la égoutter sur du papier absorbant et coupez-la en en tranches de 2 cm d'épaisseur (plus facile pour manger avec des baguettes.

Servez le tonkatsu avec du chou chinois nappé de la sauce Bulldog et accompagné d'une bière (chez nous ça sera du vin rosé cependant :p).

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